Avant toute chose, rappelez-vous que dans la nature les végétaux sont livrés à eux-mêmes et jamais dérangés.
En culture, il est parfois nécessaire de manipuler les plantes (tailles, rempotages, etc...) mais il est essentiel de comprendre que plus ces manipulations seront limitées et mieux les plantes se porteront.
Un pied quelque peu délaissé pendant quelques semaines et que l'on croyait retrouver en piteux état peut parfois surprendre par sa vigueur !
Avant d'arroser, vérifiez bien que l'eau que vous allez utiliser est bien adaptée: vous trouverez tous les renseignements utiles sur cette page: L'eau pour les plantes carnivores.
Une règle simple: les plantes carnivores ne doivent jamais manquer d'eau, les arrosages seront fréquents, voire quotidiens.
Si l'on n'utilise pas de pots à réserve d'eau, le plus pratique sera de placer une soucoupe sous le pot avec en permanence environ 1 cm d'eau. Ne pas utiliser cette méthode avec les nepenthes qui n'apprécient pas d'avoir sans cesse les pieds dans l'eau. En revanche ils réclament un substrat toujours humide: arrosez souvent mais laissez le surplus s'écouler librement.
En hiver de façon générale limiter les arrosages et retirer les soucoupes, et pour les plantes au repos limiter encore plus (sol juste humide mais surtout pas détrempé).e texte provient du site InfosCarnivores.com
Il n'est pas indispensable de tailler les plantes carnivores. Cependant il peut parfois être utile de retirer les parties mortes, dans un but esthétique mais aussi pour éviter l'apparition de moisissures.
Il est préférable de ne tailler que le nécessaire, c'est à dire seulement les parties mortes. Il y a toujours un risque d'affaiblir inutilement une plante par une blessure.
A l'automne, ne taillez pas les plantes qui passent l'hiver à l'extérieur; attendez le printemps pour cela: leurs feuilles, même sèches, les aident à se protéger du froid. Dès la fin de l'hiver vous pouvez retirer les feuilles de l'année passée afin de favoriser le rédemarrage de la croissance.
Pour procéder à la taille, utilisez un outil bien tranchant et propre.
Sarracenia à la sortie de l'hiver, avant et après la taille. On aperçoit les boutons floraux sur la photo de droite.
La périodicité du rempotage sera définie par l'état du substrat. Si la plante est cultivée dans de bonnes conditions et arrosée avec une eau de bonne qualité, un rempotage tous les 3 à 4 ans est suffisant.
A l'inverse si les conditions sont mauvaises (en particulier l'eau) le substrat va rapidement se décomposer et un rempotage annuel sera impératif.
Lors de cette opération délicate, prenez garde aux fragiles racines et aux rhizomes souvent cassants. Si le substrat s'est décomposé, essayez d'en retirer le maximum des racines avant de placer le pied dans son nouveau pot.
Soyez extrêmement prudents lors du rempotage des pinguiculas: leurs racines sont fragiles et il n'est pas rare de perdre la plante suite à un rempotage mal effectué.
Malgré leur particularité, les plantes carnivores ne sont malheureusement pas protégées contre les parasites animaux !
Pour s'en débarrasser, utiliser des produits classiques du commerce. Toutefois il est préférable d'utiliser des produits biologiques, souvent beaucoup moins nocifs. Les bombes aérosols de traitement "prêt à l'emploi" sont si possible à éviter, ce procédé étant bien plus agressif vis à vis des plantes (et accessoirement leur prix est souvent beaucoup trop élevé en comparaison des insecticides à diluer soi-même).
Les remèdes "de grand-mères" peuvent s'avérer efficaces (savon de Marseille, tabac macéré, purins d'orties...) mais attention aux dosages !
Il arrive souvent que de minuscules insectes blancs soient présents en quantité à la surface du substrat. Il s'agit souvent de collemboles, petits insectes qui apprécient l'humidité et capables de sauts de 50 à 100 fois la hauteur de leur corps. Ces insectes sont absolument inoffensifs, il est donc inutile d'essayer de s'en débarrasser, d'autant plus qu'ils peuvent nourrir les plantes de petites tailles (Drosera, Utriculaires...).
Même dans une culture saine, il n'est pas impossible qu'une maladie se déclare. Il faut alors réagir rapidement car son évolution est souvent rapide. Ici aussi les produits du commerce sont efficaces, avec les mêmes mises en garde que ci-dessus.
Ces maladies sont souvent dues à des champignons, favorisées par l'humidité et le manque de lumière. Un bon moyen de prévention est d'aérer de temps en temps pour éviter le confinement de l'air.
Le champignon Botrytis cinerea est l'un des plus fréquents: il se caractérise par une sorte de duvet filamenteux grisâtre recouvrant les parties atteintes. Il est particulièrement robuste et se répand facilement. A l'achat d'un fongicide il est important de vérifier que celui-ci est efficace contre Botrytis cinerea.
C'est en hiver que les plantes sont les plus sensibles à ces attaques, et il faudra régulièrement les surveiller pendant cette période.
Peut-on utiliser de l'engrais avec les plantes carnivores ? En règle générale c'est absolument déconseillé: ces plantes vivent dans des sols très pauvres et supporteraient très mal un apport d'éléments nutritifs aussi brutal. De plus l'engrais favoriserait la décomposition du substrat.
La seule forme d'engrais qui puisse être éventuellement apporté (mais avec prudence) est un engrais foliaire (c'est à dire qui passe par les feuilles, en pulvérisant le produit directement sur celles-ci) pour les nepenthes principalement, et avec une très grande parcimonie sur les dionées et sarracenias. Dans tous les cas diviser impérativement (de moitié au minimum) la dose indiquée sur le produit, et utiliser un engrais pour orchidées ou pour tillandsias.
Autre question fréquemment posée: Faut-il "nourrir" les plantes carnivores ?
Et avec quoi ? Des mouches, de la viande ???
Ce n'est pas non plus très conseillé: elles se débrouillent très bien elles-mêmes et n'attrapent en général que ce qui leur suffit, en sachant qu'elles se contentent de très peu.te provient du site InfosCarnivores.com
Nourrir une plante carnivore est le plus souvent néfaste pour elle: les quantités apportées seront souvent disproportionnées par rapport à ses besoins réels, et dans le meilleur des cas la plante va sacrifier son piège pour se protéger de cette "indigestion", mais le plus souvent la nourriture va se décomposer sur place, entraînant des dégats plus ou moins importants pour la plante. Par conséquent le "gavage" d'une dionée (ou autre) pour la rendre plus belle aura bien souvent l'effet inverse...
Si toutefois vous ne résistez pas à lui présenter quelques offrandes, faites le uniquement en période de croissance (printemps et été) et donnez uniquement des insectes (si possibles vivants) et pas de viande hachée ou de jambon... n'oubliez pas que ce n'est pas un animal !
Dès que le nombre et la variété de plantes en culture vont s'étoffer, la nécessité d'un suivi plus approfondi peut se faire sentir. Il est utile par exemple de retrouver l'origine de la plante (producteurs, échanges...) ou encore la date du dernier rempotage.
Pour mettre en place un tel suivi, il faut tout d'abord définir les diverses informations nécessaires pour identifier clairement les divers spécimens que vous possédez et leur évolution.
Voici quelques exemples d'éléments à retenir:
- Famille de la plante
- Espèce et sous-espèce
- Numéro unique (qu'il est utile de mettre sur une étiquette et dans le pot)
- Date d'acquisition
- Provenance (coordonnées du producteur,etc...)
- Climat et température minimale supportée
- et tout ce qui peut vous être utile...
Ensuite plusieurs solutions s'offrent à vous: le classique cahier "papier", mais peu pratique à plus ou moins long terme, ou bien des solutions informatiques plus puissantes.
Un simple tableau dans lequel les colonnes reprennnent les différentes données énoncées ci-dessus peut être un bon début, ou encore la construction d'une base de données dans un logiciel spécialisé, mais son élaboration demande plus de compétences.
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